Selon une enquête menée par l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) en collaboration avec l’Université de Saint-Louis et le Centre socialiste d’éducation permanente (CESEP), 73% des Belges soutiennent une réduction radicale du temps de travail au cours de la période suivant l’épidémie de coronavirus.
Ils sont 90% à vouloir du changement en matière d’emploi et de transition écologique, apprend-on encore dans cette étude relayée jeudi. Entre perte de revenus et d’emploi pour certains, épargne pour d’autres, pressions liées au télétravail ou nouvelles habitudes de consommation, la période de confinement semble avoir amplifié toutes les inégalités.
Selon les résultats des chercheurs des deux universités et du CESEP, 32% des Belges affirment avoir perdu une partie de leurs revenus. La perte touche davantage les bas revenus et les jeunes.
À l’inverse, 50% des répondants ont vu leurs dépenses baisser davantage que leurs revenus. Il s’agit là en particulier des personnes pensionnées ou ayant des revenus supérieurs à 2500 euros par mois.
Touchés de plein fouet par les répercussions économiques de la crise sanitaire, 73% des travailleurs atypiques, tels que les intérimaires et les indépendants, déclarent avoir perdu tout ou une partie de leur salaire durant la période de confinement.
Neuf Belges sur dix ont perçu au moins un avantage au télétravail, notamment en termes de déplacement, de flexibilité des horaires et de combinaison de l’activité avec les obligations familiales.
Si 63% des travailleurs ont connu une évolution de leurs conditions de travail durant le confinement, ces différents changements ont été une source de nouvelles difficultés pour 93% d’entre eux.
Pour 41% des femmes ayant répondu à l’enquête, la combinaison de leur emploi et des charges familiales est source d’une plus grande fatigue, contre 31% des hommes répondants.
À l’heure du déconfinement, pas moins de 73% des Belges prétendent par ailleurs soutenir une réduction radicale du temps de travail. Ils sont 87% à avoir changé leurs habitudes de consommation. 31% des répondants affirment notamment consommer davantage de produits locaux et 22% ont réduit leur consommation non-nécessaire.
Finalement, “pour 90% des répondants, l’après-Covid devrait intégrer la garantie d’un emploi pour tous, le basculement de nos sociétés dans la reconversion écologique, la reconnaissance des emplois utiles socialement, la création d’un fonds d’investissement durable et la démocratisation des entreprises“.